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La formation de tissus : un véritable rapport de forces entre les cellules

Une Ă©tude donne des indices sur le comportement des cellules dans la formation des tissus et des organes
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 30 January 2019

Dans le corps humain, les cellules exercent des forces sur les tissus et les organes pour, en quelque sorte, modeler les structures biologiques. Grâce Ă  un nouvel outil mis au point Ă  l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ, les scientifiques peuvent dĂ©sormais observer et dĂ©finir ces forces.

En laboratoire, Christopher Moraes, professeur adjoint au DĂ©partement de gĂ©nie chimique de l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ, et ses collègues ont conçu des capteurs sphĂ©riques semblables Ă  des ressorts qui se dĂ©forment sous l’effet d’une contrainte mĂ©canique dans un tissu en trois dimensions. Les capteurs ont presque la mĂŞme taille que les cellules individuelles qui composent le tissu. Au moyen de techniques d’imagerie et de mĂ©thodes computationnelles, les chercheurs ont rĂ©ussi Ă  calculer les forces gĂ©nĂ©rĂ©es par les cellules qui causent la dĂ©formation des sphères.

Les « capteurs à jauge de contrainte microsphériques » ont d’abord été utilisés pour l’étude de cellules qui se regroupent en vue de former une culture cellulaire en trois dimensions. L’équipe du Pr Moraes a observé la formation spontanée, autour du groupe de cellules, d’une « enveloppe » qui garde le tissu intact et sous compression mécanique. Cette découverte a fait l’objet d’un article publié récemment dans la revue .

« Il est logique que certaines forces agissent pour comprimer les sphères puisqu’il ne peut jamais y avoir de déformation sans contrainte. Toutefois, il est plutôt surprenant de constater que l’enveloppe n’a pas besoin d’un degré de tension élevé pour compenser les efforts de compression importants qui règnent dans le tissu. On constate que l’action coordonnée de cellules relativement faibles peut produire des effets marqués », explique le Pr Moraes, qui est également titulaire de la Chaire de recherche du Canada en microenvironnements cellulaires avancés.

Il précise qu’en étant capable de visualiser les forces en jeu au sein des cultures biologiques, on peut mieux étudier les liens complexes entre les cellules et les phénomènes mécaniques qui les entourent.

« La capacité de mesurer les forces localisées dans les tissus multicellulaires est essentielle à la compréhension des processus de leur développement. En outre, elle pourrait nous aider à mettre au point des stratégies d’ingénierie tissulaire novatrices », ajoute le Pr Moraes.

Crédit photo: Sur la photo, une sphère souple (en vert) se déforme sous l’action de forces produites par des cellules dans une coupe tissulaire. (Noyaux de cellule en bleu et actine cytosquelettique en rouge)


Cette étude a été financée par la Société canadienne du cancer, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et les Instituts nationaux de la santé des États-Unis.

L’article « », rédigé par Wontae Lee et coll., a été publié en ligne dans la revue Nature Communications le 11 janvier 2019.

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