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Le coléoptère, marqueur du changement climatique

La sensibilitĂ© des insectes au climat fait de ces derniers l’instrument idĂ©al pour la surveillance Ă  long terme de la ˛úľ±´Ç»ĺľ±±ą±đ°ů˛őľ±łŮĂ© dans le Nord canadien
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 22 April 2015

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Des questions sur les changements climatiques? Demandez aux coléoptères.

Les scientifiques enregistrent les changements dans les rĂ©gimes climatiques et les tempĂ©ratures de l’Arctique depuis un certain temps dĂ©jĂ . Ils doivent maintenant trouver des moyens de mesurer les effets de ces changements sur la ˛úľ±´Ç»ĺľ±±ą±đ°ů˛őľ±łŮĂ©. L’un de ces moyens serait tout simplement de regarder Ă  leurs pieds, Ă  la recherche d’insectes. Une Ă©quipe de chercheurs de l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ a en effet dĂ©couvert, après avoir rĂ©alisĂ© la première Ă©tude d’envergure sur les colĂ©optères arctiques, que ces bestioles Ă  six pattes sont non seulement très nombreuses, mais qu’elles ont Ă©galement des habitudes alimentaires très diverses, les aliments qu’elles consomment Ă©tant Ă©troitement liĂ©s Ă  la latitude oĂą elles vivent.

C’est pourquoi les chercheurs mcgillois estiment que la coccinelle arctique pourrait se révéler le marqueur idéal des changements climatiques, puisque tout changement climatique touchant le sol, les plantes et les animaux dont dépend cet insecte est susceptible d’avoir rapidement des répercussions sur les populations de coléoptères.

Dis oĂą tu vis, je te dirai ce que tu mangesĚý

Une Ă©quipe de chercheurs dirigĂ©e par les professeurs ChrisĚýBuddle et CrystalĚýErnst, du DĂ©partement des sciences des ressources naturelles de l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ, ont pu identifier au-delĂ  de 460Ěýespèces de colĂ©optères arctiques dans une zone qui s’étend de la limite de la forĂŞt borĂ©ale, dans le nord de l’Ontario, jusqu’à l’île d’Ellesmere, dans le Grand Nord. Ces scientifiques ont dĂ©couvert l’existence de diffĂ©rences marquĂ©es entre les colĂ©optères le long de ce gradient nord-sud; en outre, les fonctions Ă©cologiques dont elles s’acquittent varient selon la latitude oĂą elles vivent.Ěý

«ĚýSelon la latitude et la tempĂ©rature, les colĂ©optères arctiques s’acquittent d’un large Ă©ventail de fonctions Ă©cologiquesĚý: elles participent Ă  la pollinisation, se nourrissent de vĂ©gĂ©taux, chassent les autres insectes et dĂ©gradent les matières en dĂ©compositionĚý», explique la professeure Ernst, auteure principale de l’étude publiĂ©e aujourd’hui dans la revue spĂ©cialisĂ©e PLOSĚýONE. «ĚýDans le Grand Nord, on trouve habituellement de très nombreux prĂ©dateurs et beaucoup moins de colĂ©optères qui consomment des vĂ©gĂ©taux, alors que c’est gĂ©nĂ©ralement l’inverse dans les rĂ©gions plus au sud.Ěý»

Les coléoptères, ces hypersensibles

La dĂ©couverte selon laquelle les colĂ©optères arctiques seraient particulièrement sensibles Ă  la tempĂ©rature a une incidence sur la surveillance des changements climatiques au cours des annĂ©es Ă  venir.Ěý

«ĚýIl existe une forte possibilitĂ© que les populations de colĂ©optères subissent d’importants changements, au fur et Ă  mesure que les tempĂ©ratures dans les rĂ©gions nordiques augmenteront ou deviendront plus variablesĚý», affirme le professeur Buddle, chercheur principal de l’étude. «ĚýIl reste Ă  dĂ©terminer si ces changements auront des effets positifs ou nĂ©gatifs sur les Ă©cosystèmes de l’Arctique, ainsi que sur les autres animaux et les plantes vivant dans ces rĂ©gions, mais il est clair que la sensibilitĂ© des colĂ©optères aux conditions climatiques fait d’elles la cible idĂ©ale pour la surveillance Ă  long terme de la ˛úľ±´Ç»ĺľ±±ą±đ°ů˛őľ±łŮĂ© dans le Grand Nord.Ěý»

Pour lire l’article complet publiĂ© dans PLOSĚýONEĚý:

Crédit photo : Henri Goulet

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