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Nouveau rĂ´le pour le sodium dans le cerveau

Des chercheurs identifient une nouvelle cible pour le développement de médicaments

Des chercheurs de l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ ont dĂ©couvert que le sodium – le principal constituant chimique du sel de table – est le commutateur unique d’un important rĂ©cepteur de neurotransmetteur du cerveau. AppelĂ© rĂ©cepteur kaĂŻnate, cette structure est essentielle au fonctionnement normal du cerveau et est mise en cause dans de nombreuses affections, comme l’épilepsie et la douleur neuropathique.

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 20 August 2013

Le professeur Derek Bowie et son Ă©quipe du DĂ©partement de pharmacologie et thĂ©rapeutique de l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ ont fait cette dĂ©couverte en collaboration avec des chercheurs de l’UniversitĂ© d’Oxford. En offrant un nouveau point de vue sur la transmission de l’information par le cerveau, leurs travaux mettent en lumière une nouvelle cible pour le dĂ©veloppement de mĂ©dicaments. Les rĂ©sultats de ces travaux ont Ă©tĂ© publiĂ©s dans la revue scientifique Nature Structural & Molecular Biology.

L’équilibre de l’activité du récepteur kaïnate est essentiel à la préservation des fonctions cérébrales. Ainsi, comme l’activité de ce récepteur est réputée excessive chez les personnes atteintes d’épilepsie, les spécialistes croient que les médicaments capables de freiner cette activité pourraient être bénéfiques.

« Depuis des décennies, les spécialistes croyaient que le commutateur de tous les récepteurs cérébraux se trouve sur le site de fixation du neurotransmetteur », explique le professeur Bowie, titulaire d’une chaire de recherche du Canada en pharmacologie des récepteurs. « Cependant, nous avons trouvé un site distinct qui lie les atomes de sodium et contrôle l’activation et l’inactivation des récepteurs kaïnates. »

Le commutateur sodique étant propre aux récepteurs kaïnates, les médicaments conçus pour le stimuler ne devraient agir nulle part ailleurs dans le cerveau. Cette particularité pourrait se révéler importante, car les médicaments agissent souvent sur de nombreux sites en plus de ceux qu’ils sont censés cibler, occasionnant ainsi des effets indésirables. Ces effets indésirables « hors cible » constituent l’un des plus importants enjeux de la médecine moderne.

« Maintenant que nous savons comment stimuler les récepteurs kaïnates, nous devrions être en mesure de concevoir des médicaments qui peuvent essentiellement les désactiver », affirme le professeur Bowie.

Les chercheurs du laboratoire dirigé par le professeur Philip Biggin, à l’Université d’Oxford, ont eu recours à des simulations par ordinateur afin de prévoir l’effet du sodium sur le récepteur kaïnate.

Ces travaux ont Ă©tĂ© rendus possibles en partie grâce Ă  une subvention accordĂ©e par Le Cerveau@69ČČĘÓƵ, un partenariat entre l’UniversitĂ© d’Oxford, le Centre des neurosciences de Zurich et l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ qui vise Ă  favoriser la collaboration entre chercheurs en neurosciences.

Le Cerveau@69ČČĘÓƵ
Le Cerveau@69ČČĘÓƵ pose un nouveau regard sur des dĂ©cennies de travaux d’érudition dans le domaine des neurosciences. Il a pour but de regrouper les possibilitĂ©s de recherche et d’études offertes par une douzaine d’instituts clĂ©s au sein du rĂ©seau de l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ et par les partenaires de cette dernière partout dans le monde. En 2009, l’UniversitĂ© d’Oxford s’est jointe Ă  l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ dans le cadre d’une collaboration officielle entre les facultĂ©s de mĂ©decine des deux Ă©tablissements. Depuis, Le Cerveau@69ČČĘÓƵ a accueilli Ă©galement le Collège impĂ©rial de Londres et le Centre des neurosciences de Zurich comme partenaires.

Références photographiques: Carlos Porto/Free Digital Photos

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