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La collaboration entre les universités, le public et le privé est un moteur de progrès essentiel

C'est dans l'espace où se croisent les universités, l'industrie et les pouvoirs publics que des choses passionnantes et importantes se produisent.
Image by Valeria Lau | 69ČČĘÓƵ.

J’ai passĂ© une bonne partie de ma carrière au carrefour des secteurs universitaire, public et privĂ©, soit lĂ  oĂą les choses se passent. Ă€ l’approche de la fin de mon mandat de vice-rectrice Ă  la recherche et Ă  l’innovation Ă  l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ, je me suis livrĂ©e Ă  une rĂ©flexion sur nos rĂ©alisations et sur les moyens utilisĂ©s pour les mener Ă  bien.

Ce que je retiens avant tout, c’est que le progrès passe inéluctablement par la collaboration entre les universités, les entreprises et les gouvernements, mais également entre les pays et les disciplines. On l’a constaté dans de nombreux domaines, dont l’, la biodiversité, le stockage de l’énergie et les neurosciences.

La mise au point rapide de vaccins Ă  ARNm contre le SRAS-CoV-2 — rendue possible grâce aux recherches antĂ©rieures sur l’ARNm, notamment celles de Nahum Sonenberg, de l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ — est un exemple probant des progrès rapides que les scientifiques du monde entier peuvent rĂ©aliser en travaillant de concert, avec l’appui financier du public et du privĂ©.

Au cours des sept dernières annĂ©es, la communautĂ© de recherche de l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ et moi-mĂŞme nous sommes employĂ©es Ă  intensifier les collaborations de l’UniversitĂ©, notamment en mĂ©decine gĂ©nomique.

La recherche génomique est extrêmement prometteuse pour la lutte contre un bon nombre de maladies, notamment le cancer. Il reste de nombreux défis à relever, particulièrement pour transformer les découvertes en traitements efficaces. Et c’est grâce à la collaboration que nous les relèverons.

Dans ce domaine, deux des principaux partenariats de l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ ont Ă©tĂ© conclus avec le Japon. En effet, nous avons mis sur pied un programme de doctorat conjoint avec l’UniversitĂ© de Kyoto, et nous entretenons une relation importante, dans le mĂŞme pays, avec le RIKEN Center for Integrated Medical Sciences. Aucun de ces partenariats n’aurait Ă©tĂ© possible sans le soutien visionnaire de RĂ©mi Quirion, scientifique en chef du QuĂ©bec, qui a compris leur potentiel et qui a acceptĂ© que les Fonds de recherche du QuĂ©bec, qu’il dirige, les financent.

L’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ a lancĂ© l’an dernier l’Institut de mĂ©decine gĂ©nomique Victor-Phillip-Dahdaleh grâce Ă  un don de 30Ěýmillions de dollars de l’entrepreneur et philanthrope et de son Ă©pouse, Mona Dahdaleh. L’Institut mène des recherches d’avant-garde pour l’élaboration d’outils diagnostiques novateurs, de traitements ciblĂ©s, de produits pharmaceutiques et de vaccins, ainsi que de cadres et de mĂ©canismes de partage de donnĂ©es pour la mise en oeuvre de ces innovations.

L’UniversitĂ© fait depuis longtemps oeuvre de pionnière dans ce domaine, soit depuis Charles Scriver, dont le travail a menĂ© Ă  la mise en place de programmes de dĂ©pistage de maladies congĂ©nitales chez les nouveau-nĂ©s et Ă  la crĂ©ation, en 1972, du groupe sur la gĂ©nĂ©tique mĂ©dicale de l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ.

Par ailleurs, l’an dernier, l’Institut Dahdaleh a permis Ă  l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ d’obtenir une subvention de 165Ěýmillions de dollars du Fonds d’excellence en recherche ApogĂ©e Canada. Grâce Ă  cette subvention, l’une des plus importantes de l’histoire de l’UniversitĂ©, on pourra concrĂ©tiser le programme De l’ADN Ă  l’ARN (D2R), consacrĂ© Ă  la recherche de traitements Ă  ARN, notamment pour les groupes mal servis. Ă€ cet investissement se sont ajoutĂ©s des fonds provenant du privĂ© et du public ainsi que d’universitĂ©s, de partenaires du milieu et d’organisations sans but lucratif de quatre continents, pour un total de 191Ěýmillions de dollars.

L’Institut Dahdaleh, en partenariat avec RIKEN, l’UniversitĂ© de Kyoto, la Fondation Pasteur Japon et la UK Biobank, organise l’International Symposium on Genomic Medicine, Therapeutics and Health qui se tiendra du 8 au 10Ěýavril Ă  Tokyo. Mark Lathrop, qui dirige l’Institut Dahdaleh et le programme D2R, compte parmi les principaux organisateurs.

Le programme du Symposium est à la fine pointe de la science. On y abordera notamment les découvertes informatiques permettant l’utilisation de bases de données massives qui éclaireront les liens de cause à effet entre certains gènes et certaines maladies. L’objectif plus large du Symposium est l’approfondissement des collaborations scientifiques entre le milieu universitaire et le secteur privé, tous continents, disciplines et générations confondus.

Les partenariats internationaux font partie de l’ADN de l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ. En attirant les cerveaux les plus brillants, ils amĂ©liorent l’écosystème de recherche de l’UniversitĂ© et de MontrĂ©al. Sans ces partenariats cruciaux, l’UniversitĂ© ne pourrait Ă©tablir des liens entre le QuĂ©bec — et le Canada dans son ensemble — et le reste du monde.

Un programme de l’Union europĂ©enne rĂ©cemment mis sur pied, Horizon Europe, offre de nouvelles possibilitĂ©s de collaboration. L’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ a participĂ© Ă  38 projets de son prĂ©dĂ©cesseur moins ambitieux, Horizon 2020, ce qui fait de l’UniversitĂ© le plus important collaborateur canadien du programme, avec l’UniversitĂ© de Toronto.

Ces partenariats institutionnels ne se concluent pas du jour au lendemain. Ils nécessitent la vision, l’ambition et l’engagement de chercheuses et de chercheurs ainsi que le soutien d’universités, de philanthropes, de gouvernements et d’organismes publics de financement.

Menacer le financement de l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ, c’est menacer son rĂ´le essentiel dans la crĂ©ation de liens Ă©conomiques et scientifiques qui profitent au QuĂ©bec.

Il faut absolument continuer de favoriser et d’entretenir ces partenariats.

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Martha Crago est vice- rectrice, recherche et l'innovation de l'UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ. Son mandat se termine le 30 juin 2024.

Cet article a été publié à l'origine sur

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