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« Durcissement des artères » : Une Ă©quipe de chercheurs de l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ Ă©tudie comment s’accumulent les composĂ©s de calcium

Une Ă©quipe de chercheurs de l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ a permis de faire progresser les connaissances scientifiques au sujet de l’accumulation anormale de minĂ©raux dans les artères, une complication frĂ©quente chez les patients atteints d’une maladie rĂ©nale chronique et de diabète. La calcification artĂ©rielle peut affecter la fonction cardiaque, jusqu’à entraĂ®ner la mort dans certains cas.
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 31 January 2018

La chef d’équipe Marta Cerruti, Ă  l’aide d’outils fournis par le Centre canadien de rayonnement synchrotron (CCRS), a examinĂ© les artères calcifiĂ©es de souris gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©es, dĂ©couvrant que le mĂ©canisme par lequel l’organisme entraĂ®ne ce qu’on appelle communĂ©ment le «Ěýdurcissement des artèresĚý» n’est pas celui que les experts mĂ©dicaux avaient prĂ©sumĂ©.

PrĂ©cĂ©demment, le collaborateur de longue date de la professeure Cerruti, Monzur Murshed (chercheur Ă  l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ et coauteur de l’éłŮłÜ»ĺ±đ en question), et son Ă©quipe ont dĂ©montrĂ© que l’élastine, la matière qui donne aux artères l’élasticitĂ© nĂ©cessaire pour se dĂ©tendre et se contracter en rĂ©ponse Ă  l’action de pompage du cĹ“ur et ainsi faciliter la circulation sanguine, est un facteur dĂ©terminant de la calcification des artères. Leur Ă©łŮłÜ»ĺ±đ a rĂ©vĂ©lĂ© que le collagène, Ă©lĂ©ment essentiel Ă  la minĂ©ralisation normale des os et des dents, n’est pas Ă  l’origine de la calcification artĂ©rielle.

«ĚýLa première matière de notre modèle gĂ©nĂ©tique Ă  s’être minĂ©ralisĂ©e est l’élastine, et non le collagèneĚý», dit la professeure Cerruti, prĂ©cisant que ce mĂ©canisme est bien diffĂ©rent de la minĂ©ralisation des os et des dents.

«ĚýCette dĂ©couverte m’a beaucoup surprise. La matière qui se minĂ©ralise dans les os et les dents Ă©tant le collagène, et comme celui-ci est aussi prĂ©sent dans les artères, on croyait qu’il Ă©tait dotĂ© de propriĂ©tĂ©s particulières qui favorisent ce processus. Mais comment se fait-il alors que la matière associĂ©e Ă  la calcification artĂ©rielle soit plutĂ´t l’élastine?Ěý»

Au moyen de la technique de microcaractĂ©risation Ă  rayonsĚýX doux (SXRMB) du CCRS, l’équipe de la professeure Cerruti a dĂ©couvert, chez les souris atteintes de la maladie, la prĂ©sence de dĂ©pĂ´ts de phosphate de calcium au stade initial dans les couches des artères contenant de l’élastine.

MartaĚýCerruti, docteure en chimie, est sur les interfaces biosynthĂ©tiques. de chercheurs postdoctoraux et de doctorants Ă  69ČČĘÓƵ tente de comprendre et de maĂ®triser les phĂ©nomènes de surface, tout particulièrement ceux qui se produisent Ă  l’interface des matĂ©riaux synthĂ©tiques et des molĂ©cules biologiques.

Dans le cas prĂ©sent, la professeureĚýCerruti espère que les rĂ©sultats de leur recherche permettront la mise au point d’un traitement capable de freiner l’accumulation de minĂ©raux dans les artères des patients prĂ©disposĂ©s Ă  cette maladie.

La plus rĂ©cente de l’équipe a Ă©tĂ© publiĂ©e dans l’édition du mois de fĂ©vrierĚý2018 de la revue Arteriosclerosis, Thrombosis, and Vascular Biology. Les auteurs concluent qu’une stratĂ©gie reposant sur une intervention au stade initial de la cristallisation du phosphate de calcium pourrait ĂŞtre efficace pour prĂ©venir la calcification vasculaire. Selon eux, il serait possible de dissoudre de manière sĂ©lective ces cristaux naissants au moyen de mĂ©dicaments bien ciblĂ©s. Les professeurs Cerruti et Murshed dirigent un groupe interdisciplinaire dont le mandat et de vĂ©rifier si l’utilisation de certaines biomolĂ©cules personnalisĂ©es peut ĂŞtre efficace pour freiner la nuclĂ©ation minĂ©rale ou la formation de cristaux dans les artères au tout dĂ©but du processus.

Toujours selon l’article de recherche, il n’existe encore aucun traitement contre la minĂ©ralisation artĂ©rielle, principalement en raison d’un manque de comprĂ©hension du mĂ©canisme molĂ©culaire sous-jacent. La professeureĚýCerruti prĂ©voit que son Ă©quipe retournera au CCRS afin d’affiner sa comprĂ©hension du stade initial de la minĂ©ralisation.

La chercheuse se montre prudente à ce moment-ci, mentionnant que l’article de son équipe ne fait qu’indiquer une piste qui pourrait mener à la découverte d’un médicament capable d’améliorer la santé des personnes atteintes d’une maladie contre laquelle il n’existe encore aucun traitement efficace.

«ĚýSi nous pouvions empĂŞcher la nuclĂ©ation, peut-ĂŞtre arriverions-nous Ă  freiner la calcification des artèresĚý», dit-elle. «ĚýQuoi qu’il en soit, la rĂ©solution de ce sempiternel problème doit passer par une dĂ©marche interdisciplinaire.Ěý»

La professeureĚýCerruti mentionne qu’il est tout naturel que cette recherche sur le mĂ©canisme de calcification des artères soit financĂ©e en partie grâce Ă  une subvention de la .

L’article « Multidisciplinary Approach to Understand Medial Arterial Calcification », par OphĂ©lie Gourgas, Juliana Marulanda, Peng Zhang, Monzur Murshed et MartaĚýCerruti, a Ă©tĂ© publiĂ© dans la revue : Arteriosclerosis, Thrombosis, and Vascular BiologyĚý(2017)Ěý: ATVBAHA-117.
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Le Centre canadien de rayonnement synchrotron (CCRS) Ă  l’UniversitĂ© de la Saskatchewan est un Ă©tablissement de recherche national produisant la lumière la plus brillante au pays – des millions de fois plus que la lumière du soleil. Il s’agit de l’un des projets scientifiques les plus vastes de l’histoire du Canada. Chaque annĂ©e, plus de 1Ěý000Ěýscientifiques des quatre coins du monde se servent de la lumière du CCRS pour mener des recherches novatrices en matière de santĂ©, d’agriculture, d’environnement et de matĂ©riaux de pointe

Ses activités sont financées par la Fondation canadienne pour l’innovation, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, le Conseil national de recherches du Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada, le gouvernement de la Saskatchewan et l’Université de la Saskatchewan.

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