69ÈÈÊÓƵ

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Lancement d'une grille d'évaluation de la sécurité des personnes ‚gées souffrant de démence

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 5 September 2001

Au Canada, 8% des personnes de 65 ans et plus sont atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une autre forme de démence. Au Québec 5,6 des membres de cette population vivent à domicile et le tiers d’entres elles vivent seules. La plupart de ces personnes âgées ne veulent pas quitter leur domicile, mais la perte progressive de leur mémoire augmente d’autant les risques qu’elles soient victimes d’accidents à la maison (brûlure, chute, malnutrition ou prise erratique de médicaments). Or, tous les intervenants en santé vous le diront, rien n’est plus subjectif que l’évaluation de ces risques même si on a une longue expérience de travail auprès des personnes âgées.

«Les professionnels de la santé souhaitaient depuis longtemps avoir en main un instrument objectif de l’évaluation des dangers encourus par les personnes atteintes de troubles mnésiques et cognitifs qui vivent seules», de dire le docteur Louise Poulin de Courval, professeur de médecine familiale à lÂ’Université 69ÈÈÊÓƵ, médecin de famille et chercheur au CLSC Côte-des-neiges. Elle a donc réuni une équipe de chercheurs pancanadienne avec lesquels elle a conçu, rédigé et validé la première « grille d’évaluation de la sécurité des patients avec démence vivant à domicile» (G.E.S.). Cette recherche a été menée durant trois ans en collaboration avec des intervenants de la santé membres d’équipes de soins à domicile de CLSC, de centres et dÂ’hôpitaux de jour au Québec, en Alberta et en Colombie-Britannique. La grille d’évaluation de la sécurité des personnes âgées souffrant de démence a été validée auprès de 175 patients, en anglais et en français, en ville et à la campagne. Comme lÂ’explique le neurologue Serge Gauthier, spécialiste de la maladie dÂ’Alzheimer du Centre 69ÈÈÊÓƵ d’études sur le vieillissement et membre de l’équipe de recherche du docteur Poulin de Courval: « Grâce à cette grille les médecins, les infirmières, les aides familiales, les travailleurs sociaux, les physiothérapeutes et les ergothérapeutes sont désormais capables d’évaluer, en quelques minutes seulement, les risques d‚accident à domicile ».

Cette grille d’évaluation n’a rien à voir avec une liste de vérification. Comme le précise le docteur Poulin de Courval: «En répondant aux 32 questions de la version longue de la grille ou au 19 de la version abrégée, les intervenants doivent pondérer leurs réponses. Quand, par exemple, ils répondent à la question suivante: "cette personne est seule chez elle", en cochant "toujours, la plupart du temps , à l’occasion ou jamais ", ils se trouvent à évaluer le risque encouru».

Enfin, lorsqu’il comparent leur résultat final, les intervenants en arrivent plus rapidement à intervenir et à diminuer les risques. Ils disposent désormais d’un instrument grâce auquel ils pourront déterminer avec précision le niveau des soins et des services requis pour que le plus grand nombre de personnes âgées atteintes de troubles mnésiques et cognitifs puissent continuer de vivre à domicile si elles le désirent et ce, en toute sécurité. On peut se procurer un exemplaire ( en français ou en anglais) de la grille d’évaluation de la sécurité (G.E.S.) des personnes souffrant de démence et vivant à domicile sur le site Internet du .

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