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69ČČĘÓƵ prĂ©cise le rĂ´le d’un facteur de risque gĂ©nĂ©tique de la maladie d’Alzheimer

Le gène APOE ꜫ4 associé aux amas de protéines tau
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 20 December 2019

Les scientifiques savent depuis des annĂ©es que les porteurs du gène de l’apolipoprotĂ©ine ęś«4 (APOE ęś«4) sont plus exposĂ©s Ă  la maladie d’Alzheimer. Or, des chercheurs de l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ viennent de montrer que ce gène joue un rĂ´le encore plus important qu’on le croyait dans la dĂ©mence.

En effet, comme on l’apprend dans une étude publiée aujourd’hui même dans le Journal of the American Medical Association: Neurology, l’équipe du Dr Pedro Rosa-Neto, directeur du Laboratoire de neuroimagerie translationnelle de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, a constaté que, contrairement à ce qu’on croyait, le risque de démence découlant de l’APOE ꜫ4 mettait en jeu des processus liés à l’agrégation des protéines tau.


Il était une fois deux protéines…


ł˘â€™APOE ęś«4 est le plus grand facteur de risque gĂ©nĂ©tique de la forme sporadique de la maladie d’Alzheimer.

« La maladie d’Alzheimer est caractĂ©risĂ©e par l’accumulation de deux protĂ©ines dans le cerveau : la protĂ©ine bĂŞta amyloĂŻde, qui forme les plaques amyloĂŻdes, et la protĂ©ine tau, qui forme les enchevĂŞtrements, et ces deux types d’agrĂ©gats sont neurotoxiques », explique Joseph Therriault, Ă©tudiant au doctorat au sein du Programme intĂ©grĂ© en neurosciences de l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ sous la supervision du Dr Pedro Rosa-Neto et du Pr Serge Gauthier, directeur de l’UnitĂ© de recherche sur la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentĂ©es du Centre 69ČČĘÓƵ d’études sur le vieillissement. « On sait que l’APOE ęś«4 est associĂ© aux plaques amyloĂŻdes, mais dans le cas des amas de protĂ©ines tau, le lien ne faisait pas l’unanimitĂ©. Or dans notre Ă©tude, menĂ©e chez près de 500 personnes, nous avons dĂ©montrĂ© l’existence de ce lien chez des sujets vivants. »


Joseph Therriault et ses collègues ont évalué deux populations distinctes, soit la cohorte de l’étude TRIAD (Translational Biomarkers in Aging and Dementia) et celle de l’étude ADNI (Alzheimer’s Disease Neuroimaging Initiative). Dans ces deux projets de recherche, les sujets ont accepté de se soumettre à diverses épreuves d’imagerie et à des examens cliniques. Le lien entre l’APOE ꜫ4 et les enchevêtrements de protéines tau a été établi au moyen de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et de la tomographie par émission de positons (TEP).

Amas de protéines tau et mémoire


« Nous savons depuis des années que les problèmes de mémoire sont plus fréquents chez les porteurs du gène APOE ꜫ4 , précise Joseph Therriault, auteur principal de l’étude. Nous avons montré que les amas de protéines tau dans les aires cérébrales responsables de la mémoire étaient plus nombreux chez ces patients, même après la prise en compte de la quantité de plaques amyloïdes. »

Bien que l’étude ne nous renseigne pas sur le mécanisme biologique sous-jacent, la mise au jour de ce lien vient s’ajouter à d’autres observations indiquant que le gène APOE ꜫ4 joue un rôle de premier plan dans la maladie d’Alzheimer.

Le Dr Rosa-Neto ajoute que l’APOE ꜫ4 joue un rôle important dans les premiers stades de la maladie d'Alzheimer. « Notre étude démontre pourquoi les porteurs de l’APOE ꜫ4 présentent des déficits de mémoire précoces qui mènent éventuellement à la démence », dit-il.

« Nos résultats sont de la plus haute importance, puisqu’ils montrent que le gène APOE ꜫ4, qui augmente notablement le risque de démence, est associé aux deux lésions caractéristiques de la maladie d’Alzheimer », poursuit Joseph Therriault.

ł˘â€™Ă©quipe compte maintenant rĂ©aliser une Ă©tude d’imagerie longitudinale : grâce Ă  ce suivi au long cours, ils pourront dĂ©terminer si les agrĂ©gats de protĂ©ines tau se forment plus rapidement chez les sujets visĂ©s.

Joseph Therriault, le Dr Pedro Rosa-Neto et le Pr Serge Gauthier espèrent aussi que ces travaux aideront les cliniciens à mieux évaluer les premiers signes de la maladie d’Alzheimer.

ł˘â€™Ă©tude

ł˘â€™article, par Joseph Therriault et coll. a Ă©tĂ© publiĂ© dans le Journal of the American Medical Association: Neurology.

ł˘â€™Ă©tude a Ă©tĂ© financĂ©e par les Instituts de recherche en santĂ© du Canada, le Fonds de la recherche en santĂ© du Quebec et le Weston Brain Institute.

ł˘â€™UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ

FondĂ©e en 1821 Ă  MontrĂ©al, au QuĂ©bec, l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ figure au premier rang des universitĂ©s canadiennes offrant des programmes de mĂ©decine et de doctorat. AnnĂ©e après annĂ©e, elle se classe parmi les meilleures universitĂ©s au Canada et dans le monde. Établissement d’enseignement supĂ©rieur renommĂ© partout dans le monde, l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ exerce ses activitĂ©s de recherche dans deux campus, 11 facultĂ©s et 13 Ă©coles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delĂ  de 40 000 Ă©tudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supĂ©rieurs. Elle accueille des Ă©tudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 Ă©tudiants internationaux reprĂ©sentant 31 % de sa population Ă©tudiante. Au-delĂ  de la moitiĂ© des Ă©tudiants de l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 19 % sont francophones.

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