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Kenneth Melville, pionnier

Adaptation de l'article A man of many firsts, paru dans le magazine Medicine FocusĚýenĚýfĂ©vrier 2016

par Philip Fine

Kenneth Melville (1902–1975), B.ĚýSc 1926, MDCM 1926, M.ĚýSc. 1931, a atteint des sommets qu’on aurait pu croire Ă  l’époque inatteignables pour un homme noir.

NĂ© Ă  Kingston, en JamaĂŻque, et arrivĂ© Ă  MontrĂ©al au dĂ©but des annĂ©es 1920, Melville a Ă©tĂ© l'un desĚýpremiers Ă©tudiants noirs en mĂ©decine Ă  l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ. Il a terminĂ© premier de sa promotion, remportant la mĂ©daille d’or Holmes. En 1930, il a obtenu une bourse postdoctorale au prestigieux Institut Pasteur, Ă  Paris.

Tout au long de sa carrière, Melville a Ă©normĂ©ment contribuĂ© Ă  son universitĂ©, Ă  sa communautĂ© et Ă  la science. Devenant le troisième professeur noir dans l'histoire de l'UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ, en 1953, il est aussiĚýdevenu le second directeur noir du DĂ©partement de pharmacologie et de thĂ©rapeutique de 69ČČĘÓƵ.

Pharmacologiste de renommĂ©e internationale, il a Ă©tĂ© l’un des premiers Ă  dĂ©montrer que l’adrĂ©naline n’est pas le neurotransmetteur du système sympathique.ĚýAu fil de recherches s’étalant sur près d’un demi-siècle, Melville a publiĂ© plus de 80Ěýarticles scientifiques dans des revues Ă  comitĂ© de lecture, principalement sur la physiologie de la rĂ©ponse au stress. Il a supervisĂ© des Ă©tudiants Ă©trangers aux cycles supĂ©rieurs, a aidĂ© le Nigeria Ă  dĂ©velopper son programme national d’enseignement de la mĂ©decine et a Ă©tĂ© l’un des membres fondateurs de l’International Union of Basic and Clinical Pharmacology. Les mĂ©dias ont souvent fait appel Ă  son expertise pour expliquer les dangers de certaines drogues rĂ©crĂ©atives.​

Le Dr Kenneth Melville a Ă©galement servi de mentor pour sesĚýĂ©tudiants, fut unĚýleader au sein de la communautĂ© antillaise de MontrĂ©al et un militant en faveur des droits civils. Ă€ la fin des annĂ©es 1930, il a prĂ©sidĂ© leĚýcomitĂ© de dĂ©fense pour Fred Christie, un rĂ©sident de Verdun originaire de la JamaĂŻque qui s’était vu refuser l’accès Ă  une taverne du Forum de MontrĂ©al avant une partie de hockey. L'affaireĚýChristie cĚýYorkĚýforme aujourd'huiĚýun important chapitre de l'histoireĚýde la lutte pour la justice raciale et les droits de la personneĚýau Canada. En 1960, Melville a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ© en compagnie de sept autres mĂ©decins noirs assistant Ă  un congrès Ă  Atlantic City après que la cafĂ©tĂ©ria ait refusĂ© de les servir.Ěý

Bien qu’il ait surtout Ĺ“uvrĂ© en recherche, Melville exerçait aussi la mĂ©decine de famille. Wright se souvient des tournĂ©es de NoĂ«l que faisait son grand-père auprès de ses patients, dont la plupart Ă©taient comme lui des immigrants antillais.ĚýDeux gĂ©nĂ©rations de mĂ©decins ont suivi les traces du Dr MelvilleĚý: sa fille, Enid Melville-Wright, B.ĚýA., MDCM 1959, qui Ă©tait psychiatre, et le fils de celle-ci, Chris Wright, mĂ©decin-chef Ă  Pronutria Biosciences Ă  Cambridge, au Massachusetts.​

La mĂ©moire du DrĚýMelville se perpĂ©tue Ă  l’UniversitĂ© 69ČČĘÓƵ grâce Ă  la bourse de recherche en pharmacologie Melville, remise pour les meilleures prĂ©sentations d’affiches scientifiques lors de la JournĂ©e de la recherche en pharmacologie.


Merci à Chris et Alexsandra Wright, à Joseph Hanaway, B.A., MDCM 1960, et à la promotion 1955 de médecine d’avoir inspiré cet article. Les quatre dernières photos sont fournies par Alexsandra Wright.

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MelvilleĚý(en haut Ă  gauche), franc-maçon de grade supĂ©rieur,ĚýetĚýson Ă©pouse, Gladys, au Caire.

Les rĂ©alisations de Melville, photographiĂ© ici en compagnie deĚýson Ă©pouse,ĚýGladys, en 1946, ont Ă©tĂ© citĂ©s dans les magazines Ebony et Jet.

Melville avec sa fille, Enid, enĚý1949. Selon certaines sources, EnidĚýMelville-Wright seraitĚýla première diplĂ´mĂ©e noire du programme de mĂ©decine de 69ČČĘÓƵ. Elle Ă©tait l'une des deux seules femmes de sa promotion.

Melville a dirigĂ© le DĂ©pt. de pharmacologie et de thĂ©rapeutique deĚý1953 Ă Ěý1967 etĚýĂ©tĂ© nommĂ© professeur Ă©mĂ©rite en 1972.Ěý

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